Récemment, la Réserve fédérale a augmenté son taux cible des fonds fédéraux d'un quart de point, le faisant passer de presque zéro afin d'endiguer l'inflation. Six autres hausses sont également prévues avant la fin de l'année, ce qui inquiète les vendeurs et les acheteurs immobiliers à New York.
Cependant, la hausse des prix des maisons à vendre à New York ne devrait pas nuire au marché immobilier dans la région. Les maisons de la région, ainsi que les appartements en copropriété à vendre à New York, ont enregistré des ventes record au cours des deux ou trois derniers trimestres. Cependant, les variations de prix vont affecter les primo-accédants dans la plupart des cas. D'autres facteurs pourraient également freiner les ventes immobilières à New York, notamment une inflation économique extrême et une pénurie de biens immobiliers à vendre.
Selon Greg McBride, analyste financier en chef de Bankrate.com, cette décision de la Réserve fédérale visait à gérer ce qui a été la plus forte inflation depuis quatre décennies. Le taux fixé par la Fed est le taux d'intérêt que les banques utilisent pour s'emprunter et se prêter des fonds entre elles au jour le jour. Ce taux n'est pas le même que celui que les clients paient pour emprunter de l'argent, même s'il aura une incidence sur les prêts hypothécaires et autres prêts à la consommation qui sont déjà devenus plus coûteux.
McBride affirme que les taux hypothécaires sont basés sur des objectifs financiers à long terme. Il affirme que lorsque le public constate une hausse des taux d'intérêt, les taux hypothécaires ont déjà reflété ces hausses de prix. Actuellement, le taux d'intérêt moyen pour un prêt hypothécaire à taux fixe sur 30 ans est d'environ 4,55 % en raison d'une récente augmentation de 22 points, selon les données de Bankrate. Il est également important de noter que les taux hypothécaires ont augmenté de quatre points en mars 2022, la première hausse depuis mai 2019.
Les taux hypothécaires sont supérieurs d'un demi-point de pourcentage à ce qu'ils étaient il y a six mois. Cette hausse des prix et les prix des logements supérieurs à la normale ont rendu l'accession à la propriété trop coûteuse pour de nombreuses personnes. Les taux hypothécaires devraient baisser à mesure que l'inflation diminuera. En attendant, les taux hypothécaires élevés pourraient tempérer la demande des personnes qui ont besoin d'un financement et qui achètent une maison pour la première fois.
Les taux d'intérêt actuels peuvent inquiéter les acheteurs immobiliers, mais Brittney Baldwin, responsable des prêts et vice-présidente de la National Cooperative Bank, affirme que, d'un point de vue historique, les taux d'intérêt actuels restent très bas.
Mme Baldwin explique que de nouvelles hausses des taux d'intérêt peuvent avoir une incidence sur le montant total des prêts et sur les logements que les acheteurs peuvent se permettre d'acheter. Le parc immobilier est limité et le marché est très concurrentiel. Mme Baldwin conseille donc aux acheteurs de discuter ouvertement avec leur responsable des prêts afin de définir leurs limites budgétaires.
Même si cela ne semble pas évident pour les consommateurs, la hausse des taux d'intérêt décidée par la Réserve fédérale américaine vise à apporter des changements positifs à l'économie, selon Melissa Cohn, vice-présidente régionale de William Raveis Mortgage. Elle affirme qu'il est important de réduire les prix pour lutter contre l'inflation. Mme Cohn ajoute que la situation financière mondiale est incertaine et que la récente invasion de l'Ukraine par la Russie pourrait avoir un impact considérable sur l'économie américaine.
Beaucoup de gens craignent que l'embargo américain sur le pétrole russe ne plonge les États-Unis dans une stagflation. Il s'agit d'une combinaison d'une inflation élevée constante et d'une demande économique qui reste inchangée malgré des prix de l'énergie déjà élevés. Ce scénario économique entraînerait des changements importants sur le marché immobilier, car les acheteurs reportent leurs projets d'achat d'une maison afin de pouvoir subvenir à d'autres besoins. Selon M. Cohn, cela s'est également produit dans les années 1970 en raison de la crise pétrolière de cette décennie, qui a entraîné une inflation et une augmentation des taux hypothécaires jusqu'à plus de 10 %.